Site personnel de André MENET

La Spermatogénèse

De 1974 à 1984, j'ai participé au Conseil Scientifique annuel qui se tenait au siège de l'ITOVIC (Institut Technique Ovin et Caprin) 147 rue de Bercy à Paris, dont je fus vice-président de 1974 à 1980 puis président de 1981 à 1984.

Tout au long de l'année nous étions au contact avec les chercheurs de l'INA (Institut National Agronomique) et de l'INRA, tout particulièrement M. Ortavant, directeur de la Station de Physiologie de la Reproduction chez les ruminants.

Chercheurs et éleveurs étaient motivés pour faire progresser l'élevage français d'après-guerre et étaient solidaires pour éprouver dans les élevages les avancées de la Recherche.

Dès 1947, M. Ortavant et Mauléon ont participé à identifier les hormones qui gèrent le déclenchement de l’oestrus. Ces travaux ont débouché vers l’allongement de la période de reproduction des brebis et vers la pilule contraceptive humaine.

De 1948 à 1984, avec ses chercheurs, M.Ortavant a étudié la spermatogenèse des animaux domestiques et je me souviens de l’importance qu’il attribuait à l’élasticité du scrotum permettant de s’adapter à la température ambiante pour maintenir les testicules à plusieurs degrés en dessous des 37° du corps, condition importante pour permettre une bonne maturation des spermatozoïdes. Ce qui explique que chez les mammifères les testicules sont situés hors de l’abdomen. Pour preuve, un taureau ou un bélier, dont les testicules ne sont pas descendus, n’est pas fécond. Aucun éleveur ne l’achètera pour reproduire.

Je rends un hommage appuyé à toutes ces sommités de la physiologie de la reproduction et de la génétique que j'ai eue l'occasion de rencontrer et particulièrement le Pr Charlet, le Pr Jolivet, MM Ortavant, Mauléon, Bibé et autres chercheurs.

Ils ont participé à faire avancer la recherche en France et bien au-delà. Grâce à eux et à la loi sur l’élevage portée par Edgar Pisany, l’élevage français n’est plus dépendant du Royaume Uni ou des USA et fait autorité dans le monde.

Alors, pour la faiblesse constatée de la spermatogénèse chez les hommes, ce ne peut pas être un problème génétique qui ne pourrait se manifester qu'après de nombreuses générations, mais elle peut être due au chauffage régulier, à la maison et au travail, dans des vêtements serrés qui empêchent la différence de température nécessaire pour une bonne maturation des spermatozoïdes.

La communauté scientifique reste silencieuse face aux allégations catastrophiques des médias, car vraisemblablement, elle ne dispose pas d'études sérieuses à ce sujet. Qui, il est vrai doivent être très difficiles à réaliser.

Mais les pesticides font de bons coupables auprès de personnes qui veulent ignorer les effets secondaires des pilules, des médicaments ingérés et des cosmétiques absorbés par la peau.

Ils permettent de ne pas regarder la vérité en face !